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LE BEAU JARDIN

devant les maisons un charivari de trompettes, de grelots et de cloches. À Ribeauvillé, en septembre, durant quatre dimanches consécutifs, les ménétriers tiennent toujours leurs assemblées où afflue, pour danser, aussi bien de Colmar que de Sainte-Marie-aux-Mines, le monde comme il faut. Les fêtes patronales surtout, appelées Mesti dans la basse Alsace et Kilbe dans la haute, sont l’occasion de cérémonies traditionnelles. Après vêpres, les garçons de fête, en manches de chemise, un tablier blanc noué à la taille, précédés de la musique, font le tour du village, de cour en cour, partout buvant et jouant. Jeunes hommes et jeunes filles, vêtus de leurs plus beaux habits, les suivent bras dessus bras dessous pour gagner la place de danse. C’est dans les fêtes du Kochersberg que se danse la danse du coq. Un coq superbe, orné de rubans multicolores, est suspendu à une poutre de la salle, près d’une bougie allumée, et traversé d’une ficelle qui soutient une boule de plomb. Les violons ouvrent la danse. Le