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LA QUESTION D’ALSACE

de 1870, un groupe d’Alsaciens cultivait les traditions d’une époque révolue. La revue a repris cette tâche dans le sens nouveau déterminé par l’annexion. Complètement indépendante, elle s’efforce à sauvegarder, malgré les attaques les plus insidieuses et les tentatives d’intimidation, la part de l’héritage menacée par l’inintelligence des hommes non moins que par la force des choses. Maurice Barrès l’appelle un cours d’éducation alsacienne complète. C’est dans ses pages qu’il faut chercher les meilleurs écrivains alsaciens, — j’entends les meilleurs écrivains français de l’Alsace, — des hommes tels que M. Anselme Laugel, ancien député au Landesausschuss, le docteur Dollinger, l’avocat M. Eccart, pour ne citer que ceux-là. Quoi qu’ils écrivent, c’est toujours la civilisation alsacienne, l’histoire alsacienne, l’art alsacien qu’ils servent : tout ce qui, enfin, dégage, maintient et prolonge la tradition alsacienne.

À côté de cette revue, qui a détaché d’elle, comme l’arbre pousse un rameau puissant,