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LE BEAU JARDIN

gnement du français et le respect de la tradition alsacienne. À la nouvelle Chambre, les socialistes, élus avec l’appui du gouvernement, furent les premiers à évoquer l’image de l’ancienne patrie.

Deux faits marquent les débuts de cette lutte pour la langue française.

Voici le premier :

M. Édouard Vierne, professeur de déclamation française, avait donné à Strasbourg, dans l’hiver de 1907-1908, trois matinées au théâtre de l’Union. Il voulut en faire autant pour l’hiver de 1908-1909 et pria la Revue alsacienne illustrée d’organiser ces représentations. Le directeur de la Revue demanda à la préfecture de police l’autorisation nécessaire pour la première matinée fixée au 29 octobre, spécifiant qu’une partie des bénéfices serait réservée à des œuvres de bienfaisance. L’autorisation fut donnée tardivement et la représentation eut lieu devant une salle comble. Le 27 novembre, la Revue alsacienne illustrée fit une nouvelle demande pour la