Page:Adam - Le Serpent noir (1905).djvu/249

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244 LE ssarizm Nom —— C’est un problème que je n'ai pas résolu. —— Pardon, — flt—elle audacieuse, — tu l'as résolu vingt fois, devant moi, ce probleme, et toujours dans _ le sens que tu veux aujourd’hui contredire... Ses intonations enjouées travestîrent assez mal son réel ennui. Le docteur perçut nettement cette disson- nance. Il fronça les sourcils en feignant d’ètre gène par le soleil, puis il s’embarrassa dans une explica- tion : le Bulletin des Hôpitaux contenait de nouvelles études cliniques qui modiüaient sa première con- viction. ·· P —— Le penses—tu véritablement? — requit a brûle- pourpoint M"" Goulven qui, se forçant à sourire, mon- tra ses petites dents mauvaises, et me fit un clin d’œil malicieux. —- Ah! si tu le penses!... g Elle levait ses bras maigres au ciel. Elle hocha la tète, et conûrma, de la mine, les prévisions qu’elle devinait en moi. Malgré l’artiIice des gestes drôles et taquins, la manœuvre impatienta Goulven : A ·—- Que veux—tu dire?... Tu es là, soupçonneuse. —— Pourquoi donc appeler des réponses que tu connais déja sans que j`aie remué les levres?... Elle baissait les paupières pour ne pas le poindre de ses regards trop droits. Lui, nous examina tous deux méchamment. ll nous crut en complot. Ayant réfléchi deux secondes, il rusa : —— Yvonne, cela signifie-t—il que tu me juges capable de compromettre la santé de Gilberte pour conserver plus longtemps trois pensionnaires à Keryannic? Elle répondit avec calme : — Ce n’est pas ça... _ - Ma cupidité ne va tout de même pas jusqu`au risque d’aggraver l`état de cette petite [ille!