Page:Adam - Le Serpent noir (1905).djvu/403

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398; ' LE SERPENT Nom psalmodierent·lentement, paresseusement, les mois- sonneurs presque assoupis, et si bas qufon entendit ` frissonner, gazouiller les eaux s‘écoulant de la vague fendue par l’etrave. Ensuite le docteur avoua les dangers de sa maladie. Il imaginait bien que c’était le seul argument excusa- ble, pour sa femme : · —j Toi aussi, toi aussi, tu voulais donc ressusciter; Lazare`... ma chérie ! _ L Elle redressa la tête,,Hon·t je ne pouvais plus voir si ( 1 elle était ou non noyée'—de larmes. Les saccadesl de L cette voix retentirent: _ ·- · ` ,_ ., —¢ Tu vas d’abord te soigner,-tout de suite... Q1a,—je · Fexige. Je le dirai à Helene... C’est la condition ! Dégageant ses mains,`elle se leva, cbanoela, car le roulis inclinait _les angles des cordages brusquement sur tribord. Elle se tamponna les yeux et se mouch·a...· De longs soupirs frémissaient en elle qui grelotta.·Mai·s, son corps se ralfermit. Elle eut l’·energie de me sourire; I — Monsieur Guich ardot, je ne suis plus semblable v0llS. . . · ' · _——_ Vous vous êtes dépassée.!,... · .—— Oui,..; n”est-ce pas, Jean ?... , . ·. —— C’est une creature vraiment surhumaine.;. Etje. ` me demandeoomment, après cela, nous pourrions nous séparer... Comment serait—il possible de se quit- tor après cela, voyons ‘? - · . Ã- Ne songe q·u’à te soigner pour ton œuvre... Car c`cst pour ton œuvre tout ça,... tout.,. , i Si mes remèdes pouvaient me guérir, avant l... · Je perçus bien qu‘il dit cela par politesse. Son être rajeuni exultait. `Gependant il ajouta ce mensonge de convenance : · _ ·