Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/220

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dit ! Elle est vraie ; c’est la loyauté personnifiée. Je l’ai répété cent fois, je le répéterai toute ma vie. Vous faites bien de la juger comme on juge un homme. Elle n’a aucune des irrésolutions et des roueries de son sexe. Elle a sans cesse été en peine de son âme. Mme Sand est une idéaliste plus qu’une sensuelle. Elle a toujours voulu aimer à la fois d’amitié amoureuse, d’amour amical, de tendresse maternelle, le même homme. Elle a prêté à chacun de ses amants tout ce qui est en elle, et tout est en elle ! Ses désillusions étaient si désolées qu’elles la rendaient implacable jusqu’à ce qu’en une telle vitalité psychique les illusions renaissent. À nous deux, il nous faut réconcilier Daniel Stern et George Sand.

— Je n’ai pas de plus grand désir. »

Quand parut l’admirable préface de Jean de la Roche, dans laquelle George Sand répondait à ses accusateurs, Ronchaud vint me l’apporter. « La voilà tout entière, me dit-il ; que ses ennemis l’attaquent maintenant, elle nous fournit les éléments de sa défense. »

Le Père prodigue de Dumas fils trouva grâce devant Sarcey. Certes il gardait ses réserves, mais il était désarmé, presque séduit. Je le vis au Gymnase, à la première représentation.