Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/341

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lui préfère Eugène Forcade ! Le style de celui-là ne tourne pas l’obstacle, il fonce dessus.

Jules Simon ne comprend pas comment un avertissement vient d’être donné à la Revue des Deux Mondes. On sait, dit-il, que Forcade tient ses renseignements de l’entourage de l’Empereur. L’avertissement est d’une dureté singulière, Forcade y est accusé de s’efforcer, par les accusations les plus mensongères, de propager l’alarme dans le pays, etc. Jules Simon qui a démoli Paradol au profit de Forcade, nous dit que Forcade a dû mal interpréter les renseignements et qu’il a des moments où il est un peu fou. C’est vraiment une bonne âme que M. Jules Simon.

Girardin entre un instant pour nous saluer. Il sait ce que le roi de Prusse est venu faire à Compiègne. On est complètement d’accord à propos de l’Italie. La Prusse songe, elle aussi, à l’unité de l’Allemagne, elle aidera à l’unité de l’Italie, et le système des compensations qui nous a déjà donné Nice et la Savoie s’étendra.

Girardin trouve cette politique remarquable.

On essaie de créer un courant prussien qui s’ajoute au courant italien. Jean Macé, l’auteur de la Bouchée de Pain, prêche l’alliance de la Prusse et de la France ; les Allemands sont si bons, nous aiment tant !

Des paroles d’Hetzel et la prédiction d’About me sont restées en la mémoire, et je dis à M. de Girardin qu’About et Hetzel qui sont, l’un