Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/418

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plants qu’on m’a donnés de fleurs de la Passion ; ils orneront de leurs ramelles, élégamment souples, et de leurs grosses fleurs bleues les deux balcons.

Le plateau est superbe ; les voitures pourront y évoluer largement, et les pins à son extrémité y donnent de l’ombre.

Une sœur d’Angélique, Perrinette, a perdu sa place. Elle a quinze ans. Son frère et sa sœur sont désolés. Je la prends, et voilà ma domesticité future fournie à peu de frais. Un seul de mes Brigasques, l’été, gardera ma maison, et les deux autres retourneront dans la montagne, pour ne revenir qu’au moment où je reviendrai moi-même.

Perrinette travaille comme un cheval au jardin et Alice ne la quitte plus. C’est « sa femme de chambre ».

Tous les paysans des environs m’ont prise « en amitié ». L’un m’apporte des aloès, d’autres des ficoïdes, d’autres des plants de palmier, d’oranger, etc. Je ferai tout mon jardin avec le prix des nouvelles des Récits d’une Paysanne. Alice et moi sommes résolues à ne pas nous acheter une robe ni un chapeau cette année.

J’ai une terrasse de cent mètres. Elle s’est faite à peu près seule, grâce au petit mur de soutènement qui me limite sur la route. Mes trois Brigasques, avec des paniers appelés couffins, qu’ils portent sur la tête, travaillent