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LE BAISER

la silhouette dominatrice et la demeure de paix. Dans, le ciel pâle, des fumées montaient, harmonisant leur gris avec le rosé des vieux marbres…

Au pied de l’escalier tournant, le sacristain fidèlement l’attendait. Personne dans la crypte. Les lumières de l’autel n’étaient même pas préparées.

Jacques monta, avec plus d’assurance comme si déjà il reconnaissait. Il fut sur la plateforme et délicatement, sans que l’autre l’aperçoive, il déposa sur le clavier, idée de poète, folie d’enfant, toute une jonchée de tubéreuses dont l’odeur violente et sensuelle lui semblait un symbole. Puis il pénétra dans l’ouverture pratiquée pour le second orgue. Un peu de jour filtrait faiblement par deux petits judas. L’un qui communiquait avec le clavier principal, l’autre qui donnait sur la crypte. Tout autour de lui, au-dessus de lui, à l’exception des touches et des pédales fines comme il convenait