Page:Adhémar - La philosophie des sciences et le problème religieux.djvu/63

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Pour Taine, une doctrine philosophique ou scientifique était « un abstrait, c’est-à-dire un extrait. »

Pour nous il y a beaucoup de « construit », et non pas purement et simplement succession d’abstractions. L’on voit que c’est un changement de front qui s’est opéré !

Tout de même, sans demander pour cela le rejet des grandes théories intellectualistes de la Religion, il nous paraît utile que l’on profite de ce que nous avons aujourd’hui derrière nous un long passé religieux pour en faire et en étudier l’histoire, et il nous paraît utile aussi que l’on étudie le problème religieux au point de vue de la psychologie de l’homme intérieur, de ses aspirations, de ses inquiétudes, de la solution qu’il attend de l’énigme de la vie. Telle est l’étude philosophique fondamentale que réclame notre temps !

J’ai été bien maladroit si quelque lecteur a pu voir dans ces pages une intention malveillante à l’égard de la Science.

La Science et la Religion sont deux choses et je n’ai pas cherché à les confondre.

Mais elles sont des ressemblances ; l’une et l’autre sont les grandes libératrices de l’esprit et du cœur.

Pour l’une comme pour l’autre, CONNAÎTRE c’est, dans une certaine mesure, VOULOIR et, par suite, AIMER.

Bossuet l’a dit : « Il ne faut point regarder ces