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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/76

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Il se rendit à la cuisine, et pria une servante de l’aider à s’en débarrasser. Celle ci n’y parvint pas davantage. « Je ne vois qu’un moyen, dit-elle, c’est de vous entourer le doigt d’un linge pour dissimuler la bague, et de dire à votre marraine que vous vous êtes blessé. »

Lorsque cette dernière aperçut le linge, enveloppant le petit doigt de son filleul, elle lui demanda ce qu’il avait.

— Presque rien, répondit-il, une simple écorchure.

— Tu ne dis pas la vérité. Ôte ce linge qui cache la bague que tu as au doigt.

Jean, tout en pleurs, avoua sa faute, et supplia sa marraine de lui pardonner.

— Pour cette fois, j’y consens ; mais ne recommence pas.


III

Une année s’écoula sans qu’aucun incident sérieux ne vînt altérer la bonne harmonie qui existait entre la marraine et le filleul.