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Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/78

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Une jument noire, sans pareille, s’y trouvait. Elle fit au jeune garçon toutes sortes de caresses et sembla l’inviter à la monter.

Comme elle était sellée et bridée, il sauta dessus et partit, au galop, faire un tour dans le parc du château.

Soudain, la bête s’arrêta et lui dit : « Malheureux garçon si j’exécutais les ordres de la fée ta marraine — car elle est fée, tu l’ignorais sans doute — je te briserais la tête en te lançant contre un tronc d’arbre. Je ne le fais pas parce que j’ai pitié de ton jeune âge. La colère de la fée sera terrible, si elle nous retrouve ici. Crois-moi, fuyons au plus vite, car elle sait déjà, à l’heure qu’il est, que nous avons enfreint ses ordres. »

— Partons, répondit Jean.

— Retournons d’abord à l’écurie, pour que tu prennes mon étrille et ma brosse, dont nous aurons peut-être malheureusement besoin.

Jean s’empressa de faire ce que lui recommandait la jument, et après cela, celle-