Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/113

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lorsqu’il aperçut dans une rue de la ville[1], une fillette fort jolie à laquelle il intima l’ordre de le suivre.

La pauvre enfant aurait bien voulu fuir, mais craignant d’encourir pour elle et sa famille la colère du seigneur et maître, elle se laissa conduire et enfermer dans une chambre d’auberge. Le baron tout guilleret, mit la clef dans sa poche, et s’en alla rejoindre ses amis, bien décidé à emmener le soir la captive à la Fonchaye.

Qu’on juge du chagrin de l’infortunée jeune fille qui était sur le point d’épouser un petit couturier de Lohéac et qui se demandait si ce dernier consentirait à la prendre pour femme lorsqu’elle reviendrait du château.

Pendant qu’elle faisait ces tristes réflexions, elle aperçut justement par la fenêtre ouverte le couturier qui passait dans la rue. L’appeler et lui compter ses infortunes fut l’affaire d’un instant.

Le fiancé consola de son mieux sa promise et lui jura de la délivrer.

  1. Lohéac avait alors le titre de ville.