Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/164

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sorte de gentilhommière en ruines, où demeurait un homme instruit qui lui apprenait le plain-chant pour être chantre à l’église de Bruz.

Il y avait une lieue pour revenir chez lui et, presque toujours, il faisait nuit quand il quittait la Houssaye.

Un soir, en passant devant les champs appelés les Lublards, il aperçut à travers les haies des gens qui dansaient autour d’une couée de feu.

Il crut que c’était des jeunes gens qui s’amusaient, et voulut s’en assurer. Il se dirigea vers l’échalier du champ, mais une fois qu’il fut de l’autre côté de la haie, il ne vit plus rien : les sorciers, — c’était eux assurément, — avaient fui à son approche et le feu était éteint.

À Bourg-des-Comptes, au bout de la rabine (avenue), se dresse une vieille croix, aux trois quarts vermoulue, près de laquelle les sorciers se réunissent pour danser. On les a vus vers