Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/279

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La femme, elle, continua son chemin pendant dix minutes environ, lorsque tout à coup elle entendit : « À moi, au secours, je me noie. » Elle revint au galop sur ses pas, mais malgré toute sa diligence elle arriva trop tard : Elle aperçut au milieu des herbes une robe qui, hélas ! ne recouvrait plus qu’un cadavre.

Une amie de la morte, Joséphine Daniel, de Bruz, avait entendu son avènement dans la nuit.

D’abord elle perçut le bruit d’un pot qui tombe par terre. « C’est le chat, » dit-elle.

Un autre bruit plus fort la réveilla un instant après. Cette fois c’était comme un vase qui tombe et qui se casse.

« Il va tout briser, » pensa-t-elle.

Puis enfin elle entendit comme la respiration d’une personne qui étouffe, et elle crut encore que c’était l’animal qui léchait des assiettes.

Quand elle se leva le matin il n’y avait ni pots renversés, ni brisés, ni chat dans l’appartement.