Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/285

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

bitait avec sa mère malade depuis plus de sept ans.

Trois soirs de suite, il vit dans un creux d’arbre, une vierge qui s’éloignait de lui au fur et à mesure qu’il en approchait, sans pouvoir la rejoindre.

Effrayé, il cessa de traverser la forêt n’hésitant pas à faire un long détour, et à passer par le bourg même de Laillé.

Il raconta à des camarades ce qu’il avait vu et la peur qu’il en avait éprouvée. Ceux-ci se moquèrent de lui et proposèrent de l’accompagner. Il accepta et deux autres ouvriers mineurs et lui, se rendirent le lendemain soir, qui était un dimanche, dans la forêt de Laillé, à l’endroit de l’apparition.

Tous les trois virent la vierge qui s’éloigna d’eux. Cependant Joseph Lancelot parvint à l’approcher et il entendit distinctement ces paroles : « Rentre chez toi au plus vite, si tu veux voir ta mère vivante. »

Le pauvre garçon courut au galop chez lui, où il trouva, en effet, sa mère à l’agonie.