Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/290

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malade était ouverte, à cause de l’excessive chaleur, une orfraie que les paysans appellent une Fresas, entra dans la chambre et éblouie par la lumière, alla se cacher dans le chapeau de Mlle Émilie.

Mme Fillioux poussa un cri et s’écria : « Ma fille va mourir, voilà son avènement. »

Non, Louise ne mourut pas, au contraire elle entra en convalescence, mais sa sœur aînée fut atteinte à son tour de la même maladie qui l’emporta dans l’espace de quelques jours.

Plus tard, lorsque Mme Fillioux parlait de sa chère morte, elle ajoutait : « L’une de mes filles devait mourir, l’oiseau de la mort était entré chez nous. »

Quand les corbeaux volent et crient autour d’une maison où il y a un malade, c’est signe de mort.

Que de fois M. Alliou m’a raconté qu’étant jeune, il avait sur l’ongle du petit doigt de la