Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/37

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Les malheurs vont fondre sur la ferme et, comme chaque jour apporte sa peine, les choses qui, à un autre moment, passeraient inaperçues, deviennent aussitôt la confirmation de ce que l’on redoutait.

Le fermier s’est-il blessé en coupant une branche d’arbre ? c’est un sort.

La fermière s’est-elle donnée une entorse en marchant avec des sabots ? c’est un sort.

Une vache vient-elle à avorter ? c’est un sort.

Les poules ont-elles la pépie ? c’est un sort.

Mais comment déjouer ce sort ?

On va trouver un individu qui a la réputation d’être sorcier, pour lui demander ce qu’il faut faire.

Voici généralement ce qu’il indique :

Acheter un pot de grosse terre qui n’ait jamais servi (c’est une condition essentielle), le payer avec une poignée de sous, sans compter, sans marchander.

Aller ensuite chez le cloutier et l’inviter à mettre une poignée de clous dans le pot, sans les compter, sans les peser, et les payer de la même manière que le pot avec une poignée de sous.