Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/75

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lorsqu’une pie, perchée sur un arbre, chanta de toutes ses forces : « Dans les choux y est ! » un corbeau indigné s’écria : « Y n’y est pas ! »

Jésus ayant terminé sa prière se dirigea vers ses bourreaux qui le chargèrent de chaînes.

Plus tard, lorsque le Sauveur du monde fut cloué sur une croix, deux oiseaux vinrent se percher sur l’instrument du supplice.

Le premier était la pie de tout à l’heure qui osa encore insulter le Christ expirant. Cet oiseau, à cette époque, était sans égal. Il portait une aigrette sur la tête, sa queue était aussi splendide que celle du paon et tout son plumage avait des couleurs d’une richesse inouïe ; mais il était, hélas ! aussi méchant que superbe.

Le second était un tout petit oiseau, au plumage gris, qui s’approcha timidement du crucifié en jetant quelques cris plaintifs ; de ses ailes il essuya les larmes qui coulaient des yeux du divin Rédempteur, et de son bec, il arracha les épines qui lui entraient dans la tête.

Tout à coup, une goutte de sang, échappée