Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°7.pdf/32

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Laroyenne me dit le soir que Mme M. s’est plainte que je la traitais en quantité négligeable etc. etc. et qu’il serait content de voir les choses s’arranger. J’ai avec elle une petite explication amicale qui se termine très bien.

Le soir, ces messieurs passent une heure dans notre bureau. Décidément mon chef commence à ne plus nous prendre pour des « suppôts du démon ».

Lundi 1er mai

Messe à 6 heures.

Levêque reçoit sa nomination de médecin auxiliaire au 11e bon de chasseurs. Il est dans la joie. Je vais le recommander à Sabardan.

Mardi 2 mai

Inspection de Franchet d’Esperey, le remplaçant de Dubail. C’est une brute désagréable, pas poli, que chacun trouve antipathique.

Opération grave d’un de mes malades. Anesthésie difficile sans accident.

Laroyenne recule son départ et m’offre de partir tout de suite ; je vais vite porter chez Francou ma demande de permission.

Mon opéré est très mal, je passe une partie de la nuit auprès de lui.