Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°8.pdf/22

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l’on ne donnera à la société que si c’est nous qui l’occupons, de façon à ce que Mlle d’Haus. ne nous le chipe pas.

Chavaz est limogé et Hassler le sera incessamment. Nous dépendrons maintenant directement du ministère qui aura beaucoup plus d’autorité qu’avant sur les infirmières ; c’est toujours Regaud qui est le grand chef.

Quelques renseignements sur les affaires de Grèce. L’amiral D. du F.[1] a été cerné dans une maison où il passait la nuit, fait prisonnier et remis en liberté moyennant des conditions très dures.

Les nouvelles d’Allemagne sont très bonnes, la famine se fait de plus en plus sentir, les émeutes augmentent, les propositions de paix n’ont aucune chance d’être écoutées.

Nos troupes remportent une victoire à Verdun en avançant de kilom. Les Roumains continuent à reculer.

Lettre de Suchaux ; Champion est déplacé et envoyé dans une ambulance. Quant aux infirmières, elles sont tout à fait inférieures.

Dimanche 17 décembre

Lettre de Marguerite Rapebach ; le blessé de la moëlle est mort assez vite, heureusement, et Membrie n’a eu que 6 semaines de convalescence.

  1. [1] ; En 1915, l’amiral Dartige du Fournet a sauvé 4 000 Arméniens du massacre ; NdÉ.

    [2] ; Film "The Cut" (la blessure) relate le sauvetage des Arméniens du massacre ; NdÉ.

    Franz Werfel, éd. Albin Michel, "Les 40 jours du Musa Dagh"; les villageois arméniens groupés aux flancs du Musa Dagh ("la Montagne de Moïse") refusent la déportation et gagnent la montagne. Ils résistent plus d’un mois durant aux assauts répétés des corps d’armée ottomans ; l’arrivée providentielle des navires français et anglais [sous le commandement de l’amiral Dartige du Fournet] au large d’Alexandrette met fin à leur épreuve ; NdÉ.