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MAURIN DES MAURES

d’être bien en règle toujours, en tout et pour tout. Il croit que si vous commettiez un nouveau délit, il n’aurait pas, cette fois, le pouvoir d’enrayer l’action judiciaire.

— C’est bon, dit Maurin. On veillera. Merci, monsieur Cabissol. Et cet hiver, si vous voulez, quand il y aura des bécasses, je vous ferai avertir. Toujours à Toulon, n’est-ce pas ?

— Rue du Mûrier, et les lettres me rejoignent partout. Dites donc, Maurin ?

— Quoi, monsieur Cabissol ?

— Et Césariot ?

À cette question, Maurin parut vivement contrarié.

— Quoi, Césariot ? dit-il, feignant de ne pas comprendre.

— Vous savez bien que je connais toutes vos histoires. Ce n’est pas la première fois que je vous parle de celle-ci, Maurin !

— Mais, monsieur Cabissol, je ne regarde pas dans vos affaires, moi… Alors…

— Je vous comprends, Maurin, je vous prie donc de m’excuser, mais soyez sûr que votre secret est bien gardé. Je ne vous parlerai plus de Césariot, mais j’ai cru bon de vous rappeler que je suis au courant… Cela peut vous servir à l’occasion.

— Ah ! soupira Maurin, si vous saviez comme il m’embête, celui-là ! C’est l’aîné de mes enfants, je peux bien vous le dire puisque vous le savez, mais s’il ne connaît pas son père, c’est pour de bonnes raisons. Je ne me montrerai à lui que le jour où il le faudra absolument. Il ne me fait guère honneur, Césariot… Ah ! oui, il m’embête, ce « marrias » ! On est très mal content