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MAURIN DES MAURES

Et depuis quelques semaines, Maurin et Misé Secourgeon se retrouvaient, à des moments fixés, dans le pauvre cabanon du cantonnier, lequel riait dans sa barbe tout en cassant des pierres au bord de la route, entouré de ses animaux familiers, à savoir : 1o un renard, 2o une belette, et 3o une couvée de perdreaux devenus perdrix.

C’était un charmant spectacle, à l’heure où le cantonnier, après journée faite, mettait en poche ses œillères énormes, de voir, sur ses talons, dans la poussière de la route, courir quinze perdreaux alertes, suivis d’une gentille belette que suivait un renard rêveur, sa queue ramée tombant vers la terre avec un peu de mélancolie.