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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/232

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Les anciens ont peu étudié cette partie de l’histoire naturelle. Aristote, dans son grand ouvrage si éloquemment loué par Buffon, parle d’une vingtaine d’insectes, tels que la fourmi, l’abeille, la sauterelle, l’araignée, le moucheron, la chenille et une espèce de ver à soie, mais il en parle sans les connaître, sans les avoir jamais observés ; il ne dit rien de leurs mœurs, rien de leur industrie, rien de leurs amours, et ne soupçonne pas même les merveilles de ces petits mondes qui lui furent fermés.

Pline a consacré aux insectes un livre entier de son histoire de la nature, où presque toujours il copie Aristote. Il parle d’une espèce de fourmis plus grosses qu’un loup, et dont aux Indes on se sert pour arracher l’or de la mine ; de mouches qui vivent dans les flammes, où elles se jouent comme le poisson dans l’eau ; de papillons qui naissent de la rosée du matin, et d’une espèce de chenille qui s’engendre des gouttes de pluie[1]. Tel

  1. Pline, Hist. nat., lib. XI.