Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/428

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ces six lignes publiées à Londres à l’époque où le Parlement de Paris « défendait, à peine de vie, de tenir ni enseigner aucune maxime, contre les auteurs anciens et approuvés. » Ces six lignes portaient en elles une révolution complète. Elles furent recueillies par un jeune officier qui parcourait alors l’Europe, étudiant les peuples, consultant les philosophes, cherchant partout la vérité et s’étonnant de ne rencontrer que l’erreur. Il les médita au milieu des camps et après dix-sept ans de méditation, il en fit la base d’un petit traité de cent pages, dont le but était de renouveler les écoles et dont la destinée fut de renouveler le monde. Ce jeune officier c’était Descartes ; ce petit volume, c’est la Méthode, titre modeste d’une œuvre de génie !

C’est là que, s’offrant lui-même en exemple, l’auteur raconte comment, après avoir achevé ses études dans une des écoles les plus célèbres de l’Europe, puis après avoir étudié dans le monde et dans les armées les mœurs et les usages des différents peuples il se trouva tellement embarrassé