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un premier et un dernier. C’est ainsi que les institutions les plus libérales comme les plus aristocratiques amènent forcément le partage du peuple en deux classes : d’un côté ceux qui gouvernent, de l’autre ceux qui sont gouvernés. Toutefois il y a cette différence que dans les aristocraties les deux classes sont éternellement séparées : c’est la noblesse, c’est le peuple ; l’un peut tout, l’autre ne peut rien ; tandis que, dans les démocraties, les deux classes tendent sans cesse à se confondre : en haut, en bas, au pouvoir, à la charrue, c’est toujours le peuple que vous voyez, c’est toujours le peuple qui monte ou qui descend.

Cette forme de gouvernement est la plus digne de l’homme, puisque son but est le développement de l’intelligence de tous au profit de tous, d’où il suit que le devoir de ceux qui gouvernent, dans ce système, est d’éclairer la raison des peuples, de leur donner des principes communs, une instruction universelle, de fonder enfin les unités nationales, pour arriver un jour à l’unité humanitaire !

L’instruction du peuple est donc à la fois le but