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conséquences pratiques : procédés à suivre.

J’ai démontré, par des cultures comparatives, qu’à la pomme de terre, au contraire, des labours profonds sont nécessaires.

J’estime qu’en général ces labours doivent être aussi importants que le permettent, d’un côté, l’épaisseur de la couche de terre arable, d’un autre, les instruments dont le cultivateur dispose. Travaillé à 0m,10 ou 0m,15 seulement, le sol, toutes autres conditions égales d’ailleurs, ne fournira jamais que des récoltes inférieures, égales tout au plus à la moitié, au tiers quelquefois des récoltes qu’il eût donné s’il eût été labouré à 0,30-0,35 et même 0,40.

Il convient donc de labourer aussi profondément que possible ; l’emploi d’un fort brabant suivi d’une petite charrue fouilleuse suffit à assurer de très bons résultats.


DE LA NATURE ET DE LA PROPORTION DES ENGRAIS.


L’engrais doit être abondant ; il est impossible d’indiquer, à son propos, une formule générale. Il faut, à la pomme de terre, et à la fois, de l’acide phosphorique, de l’azote et de la potasse. Les formes les meilleures sous lesquelles ces agents fertilisants peuvent être donnés, sont le fumier de ferme, le superphosphate de chaux, le nitrate de soude et le sulfate de potasse. Mais la proportion des uns et des autres varie avec la composition chimique du sol, et c’est sur les exigences habituelles du terrain qu’il exploite que le cultivateur doit se guider. Tout ce qu’il est permis de dire, à ce sujet, c’est que, dans un terrain de composition moyenne, on peut compléter une fumure ordinaire au fumier par l’emploi d’un engrais chimique composé de :


parties.
Superphosphate de chaux riche 
 62
Sulfate de potasse 
 23
Nitrate de soude 
 15


100


Les quantités de cet engrais complémentaire qu’il convient d’ajouter au fumier varient naturellement dans une large mesure suivant la qualité de celui-ci ; quelquefois 500kg par hectare seront suffisants ; d’autres fois, on aura avantage à porter la dose jusqu’à