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CHAPITRE VII.


RÉSULTATS AGRICOLES OBTENUS DE 1885 A 1891.



De 1885 à 1888 inclusivement je suis resté seul à pratiquer, tant à Joinville-le-Pont qu’à Clichy-sous-Bois, les procédés culturaux dont, progressivement, j’avais reconnu l’influence sur les rendements en poids et en richesse des récoltes de pommes de terre. C’était alors, à proprement parler, une période d’essais ; peu à peu j’avais agrandi les surfaces cultivées ; en 1888, j’avais porté l’une de ces surfaces à 1 hectare, c’est-à-dire à l’unité culturale : j’ai indiqué précédemment les résultats que cette période avait fournis[1].

C’est à la fin de la campagne de 1888 seulement, alors que ma confiance dans ces procédés a été bien établie, que je me suis décidé à les faire connaître, et immédiatement j’ai cherché à en faire profiter la culture française.

Un moyen essentiellement pratique s’offrait à moi pour y parvenir parmi les variétés que j’avais cultivées dès 1885, il en était une particulièrement remarquable, qu’un cultivateur regretté, Boursier, de Compiègne, avait, à peu près à la même époque que moi, importée d’Allemagne, mais dont la connaissance était restée limitée à son voisinage. A cette variété on donne le nom de Richter’s Imperator ; je l’avais vue, dans de bonnes conditions de culture, fournir à l’hectare 40000kg et même 44000kg de tubercules riches, quelquefois, à près de 20 pour 100 de fécule.

J’ai pensé que de si hauts rendements feraient sur l’esprit de nos cultivateurs une impression profonde, et j’ai été ainsi conduit

  1. Voir pages 10 et suivantes.