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résultats de la campagne de 1892

d’abord ils sont longtemps restés de petit volume. Vers le milieu d’août, c’est à peine si, dans les terrains légers et perméables, on trouvait à chaque poquet 7 ou 8 tubercules, de 50gr à 60gr chacun. Puis sont survenues les pluies de septembre et surtout d’octobre qui ont obligé de retarder l’arrachage. Sons l’influence de ces pluies, le développement des tubercules a repris son activité ; au sommet de chaque petit tubercule se sont développées des repousses souvent énormes ; les tubercules ont méré, suivant l’expression technique, mais à cette augmentation de poids n’a pu, vu l’époque avancée de l’année, vu l’absence de lumière, correspondre une formation équivalente de fécule, et dans ces conditions les tubercules sont le plus souvent restés pauvres.

Tandis que, dans les régions favorisées, la teneur en fécule des récoltes s’élevait aux taux habituels de 19 et de 20 pour 100, on voyait, là où la sécheresse et les pluies s’étaient succédé, cette teneur tomber à 17,16 et même à 13 pour 100.

De telle sorte que la moyenne de la richesse en fécule, pour la variété Richter’s Imperator, doit être considérée comme ne dépassant pas 17 pour 100 en 1892.

C’est la conséquence la plus grave de la sécheresse de cette année. Dans nombre de régions, la pomme de terre tardive n’a pu mûrir, et cet hiver, par suite, on voit, soit dans les silos, soit dans les celliers, un grand nombre de ces tubercules pauvres qui, atteints tantôt par la pourriture humide, tantôt par la pourriture sèche, se gâtent et deviennent impropres à tout emploi industriel comme aussi à la plantation. Cet accident n’est en aucune façon spécial à la variété Richter’s Imperator il est général à toutes les variétés tardives.

Parmi ceux de mes collaborateurs enfin qui ont cultivé en terre fertile et dont la culture ne paraît pas avoir souffert de la sécheresse, il en est cinq seulement (sur 84) qui, ayant négligé de suivre mes indications, ont vu, de ce fait, leur récolte s’abaisser. J’indique ci-dessous les causes diverses auxquelles est dû leur insuccès