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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère

ce cas, les augmentations constatées en 1895, ou, pour parler plus justement, les infériorités constatées en 1894 par rapport aux rendements normaux.

Chez MM. Béguin et Chauvin, comme aussi chez M. Touzard, dans les grèves du Mont-Saint-Michel, la plantation en 1894 avait été, au début, fortement affectée par la sécheresse du printemps, la levée avait été mauvaise et des manques s’étaient produits.

Chez M. Blin, dans un terrain sablo-argileux reposant sur un sous-sol imperméable, les pluies de 1894 avaient exercé une influence désastreuse.

Chez M. d’Havrincourt, et par suite d’une erreur, la plantation faite en 1894, sur une prairie retournée, n’avait reçu aucun engrais.

Chez M. Moutard enfin, et malgré les ordres les plus précis, le chef de culture avait, en 1894, négligé de sulfater et, sous l’influence de la maladie, la récolte a baissé de moitié.

D’une matière générale, en un mot, c’est aux conditions météorologiques si fâcheuses de ces deux années, à la sécheresse qui, au printemps de 1894, a compromis la levée du plant, aux pluies qui, cette même année, ont terminé la campagne, c’est à la sécheresse et à la chaleur d’août et septembre 1895 qu’est due l’infériorité relative que je viens d’exposer.

On ne saurait l’attribuer à des fautes professionnelles, l’importance de celles-ci est presque nulle aujourd’hui ; les procédés rationnels que j’ai fait connaître sont dès maintenant admis et pratiqués par la culture et lui assurent, lorsque les conditions météorologiques sont normales, de magnifiques récoltes.

C’est à peine si, en parcourant les comptes rendus que m’ont adressés mes collaborateurs, on y découvre quelques rares erreurs.

Chacun aujourd’hui laboure à 0m,20 ou 0m,25 au moins ; beaucoup descendent à 0m,30 et 0m,40 et s’en trouvent bien.

Les engrais, en général, sont donnés avec l’abondance que la pomme de terre exige ; fumier et engrais complémentaires sont, chez presque tous les bons cultivateurs, employés simultanément à la fertilisation du sol.

A de rares exceptions près, c’est par tubercules entiers qu’ont