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développement progressif de la plante

qui dépend des proportions de granulose et de cellulose que cette matière amylacée contient.

Quatorze dosages exécutés sur des fécules de pomme de terre d’origines diverses m’ont conduit à fixer à 0gr,122 la quantité d’iode pur absorbée par 1gr de fécule anhydre.

Dans l’application de ce procédé aux recherches actuelles, 12gr,5 de pulpe récente et bien mélangée étaient coulés dans un bocal à l’émeri d’un demi-litre environ, la matière additionnée de quelques gouttes d’acide chlorhydrique, afin de déterminer la désagrégation des pectates du tissu cellulaire, et le tout laissé en contact quelques heures ; recouverte alors de 100cc de liqueur de Schweitzer aussi riche en cuivre que possible, la matière commence bientôt à se modifier ; après une nuit, quelquefois après une nuit et un jour de contact, le tissu examiné au microscope se montre désagrégé en partie et laisse nager en liberté les granules amylacés gonflés et prêts à éclater. Sur le magma ainsi préparé pour l’analyse, on versait alors une quantité d’acide acétique suffisante pour sursaturer la liqueur, et le dosage enfin avait lieu à l’aide d’une liqueur d’iode récemment titrée avec de la fécule pure.

Au cours de ces recherches, également, j’ai attaché une grande importance au dosage du squelette végétal et à la séparation des principaux éléments qu’il renferme. Le procédé que j’y ai employé a consisté à laver jusqu’à épuisement 50gr de pulpe, à faire bouillir le résidu pour transformer la fécule en empois, et enfin à faire macérer à 70° le produit avec des solutions de diastase renouvelées jusqu’à ce que le magma laissé par ce traitement ne prît aucune coloration au contact de l’eau iodée.

Ainsi débarrassé de toutes les matières solubles et de la fécule, le produit était séché à basse température, puis, après dessiccation et pesée, divisé en deux parties dont l’une était consacrée au dosage de l’azote, l’autre au dosage des matières minérales.

Déduites du poids du résidu desséché, les quantités de ligneux azoté et de matières minérales ainsi établies, fournissaient par différence le pourcentage de la cellulose.


L’importance que présente, au point de vue physiologique, la détermination des proportions de matières solubles, c’est-à-dire