Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/122

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— Ce sont les Indiens qui vous ont fait tout cela ? demanda Oakley après quelques instants de silence : ils sont capables de tout.

— Oui ; ce sont ces Pawnies maudits.

— Ils ont massacré vos parents ?

— Oui ; père, mère, frères, sœurs ; — tous sont morts, excepté moi.

— Êtes-vous sûr que personne n’ait échappé au carnage ?

— Oh oui ! j’en suis sûr. J’ai vu les corps sanglants, étendus sous mes yeux.

— Avez-vous pu les ensevelir, décemment, comme il convient de le faire ?

— Hélas non ! à peine ai-je pu m’échapper vivant. Mais quelques jours après, lorsque je suis revenu sur le lieu du désastre, j’ai vu cinq tombes fraîchement découvertes…

– Alors, vous avez suivi les Pawnies ?

– Oui : j’ai constamment rôdé autour d’eux pendant qu’ils fréquentaient les environs du Lac Willow ; depuis qu’ils sont dans les montagnes, je me suis attaché à leurs pas. Je leur ai déjà arraché vie pour vie, depuis longtemps mais je ne regarderai ma vengeance comme accomplie et mon œuvre comme terminée, que lorsque cette