Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/136

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Manonie comprit qu’une dénégation serait inutile.

— Je n’aurais voulu vous tuer que si cela eût été nécessaire pour assurer ma liberté.

— Vous avez donc eu l’intention de me faire mourir ?

— Oui.

— Pourquoi n’avez-vous pas exécuté votre projet ?

— Parce que, au moment où j’allais frapper, vous avez lâché ma main que vous reteniez pendant votre sommeil ; à ce moment j’espérais pouvoir fuir sans être forcée de commettre un meurtre. Mais comment avez-vous su tout cela ?

Wontum lui montra son couteau :

Vous avez tiré ceci, dit-il, mais vous n’avez pas pris garde, en le remettant dans ma ceinture, que vous le placiez dans mon sac à balles. Pourquoi vouliez-vous fuir loin de moi ?

— Pour revenir auprès de mon mari ; vous ne pouvez en douter.

— Très-bien ! mais Wontum ne remettra jamais l’enfant en liberté.

Manonie eut un grondement de douleur maternelle ; le Sauvage continua :