Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tons le pas, au contraire ; je crains que ces horribles persécuteurs viennent à retrouver notre trace et se mettent à notre poursuite. Ce serait la mort s’ils nous rejoignaient dans cette solitude !

Les deux fugitifs continuèrent en silence leur course rapide ; l’inconnu portant toujours avec tendresse l’enfant dans ses bras. Le soleil apparaissait à l’horizon lorsqu’ils arrivèrent aux dernières déclivités de la montagne ; à peu de distance ils rencontrèrent une petite cabane.

— C’est là que demeure l’Ermite, dit l’inconnu ; ici vous serez en sûreté ; vous pouvez entrer avant moi.

Manonie pénétra dans l’humble chaumière, tenant le petit Harry par la main : à peine la porte fut-elle ouverte, que la jeune femme se trouva en pays de connaissance. Mary Oakley et sa mère la reçurent avec les démonstrations du plus vif intérêt et la comblèrent de caresses.

À l’apparition de son guide elles éprouvèrent un tressaillement de terreur, causé par son apparence Indienne.

Mais la crainte dura peu ; un éclair de joie étincela dans les yeux de Mary : elle s’élança vers le