Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/199

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— C’est un espion ! hurla Wontum.

— Un espion ?… répéta Némona.

— Non, non, je ne suis ni guerrier, ni espion ; ma voix n’est pas pour le sang, mais pour la paix.

— Où avez-vous été pris ?

— Vos guerriers m’ont saisi dans le ravin, tout près de la rivière.

— Que faisiez-vous là… ?

— J’étais en route pour venir vous proposer la paix.

Le visage du vieux chef s’illumina d’une satisfaction subite : celui de Wontum devint plus sombre que la nuit.

— Quelles conditions proposez-vous ? demanda Nemona.

— Vous cesserez vos hostilités, vous relâcherez les prisonnières, vous livrerez Wontum au supplice, car c’est lui qui est le principal coupable. — Oh ! vous n’avez pas à me regarder si cruellement, vous ! continua-t-il en s’adressant à ce dernier ; je transmets mon message, le chef répondra ce qu’il voudra je rapporterai fidèlement ses paroles. — Je pense maintenant, oui, je pense que trop de sang déjà a coulé ; il en faut tarir la