Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/210

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— Je prévoyais bien ce qui devait arriver, cria Topeka en courant à son secours. Insensé vieillard ! que pouvait-il faire contre la force ?

Mary Oakley arriva en même temps. Le visage de l’Ermite était couvert de sang ; elle se mit à le laver doucement, cherchant sa blessure.

— Bonne Topeka, dit la jeune fille, je vais faire tout ce que je pourrai auprès du pauvre Père John, je crains bien que mes soins soient inutiles. Restez auprès de votre mari dont l’état exige encore votre assistance.

— Nous allons, ou plutôt vous allez avoir assistance dans quelques moments. Voilà la fusillade des Blancs qui se rapproche, les rifles Indiens se taisent. Justement ! voilà les soldats qui sont au pied de la colline : ne vont-ils pas tuer mon mari ? ajouta la vieille femme avec une tendre inquiétude.

— Non ! non ! n’ayez pas peur. Vous avez sauvé Quindaro, vous avez fait en notre faveur tout ce qui vous était possible. Nous saurons vous prouver notre reconnaissance.

Les deux femmes attendirent en silence l’issue