Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/124

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celles des persiennes dans les pays chauds : en faisant tourner doucement la plus basse sur ses pivots, le jeune Brainerd pratiqua une éclaircie, inaperçue du dehors, mais bien suffisante pour leur permettre d’apercevoir tout ce qui pouvait se passer autour d’eux.

Mais, au moment où les deux cousins allaient placer l’œil à ce Judas improvisé, un coup violent frappé à la porte d’entrée les fit tressaillir ; en même temps une voix rude cria en bon anglais :

— Ouvrez-moi !

— Voyons combien ils sont ! avant de leur laisser connaître que nous sommes ici ! murmura vivement Will en imposant silence à l’artiste.

— Il y en a une demi-douzaine je le parie, répondit l’autre sur le même ton, en quittant la fenêtre pour aller vers une croisée de l’escalier qui était directement au-dessus du portail.

Avec des précautions infinies pour ne pas faire le moindre bruit, les deux assiégés se rendirent ensemble à ce nouveau poste d’observation.

Le premier coup d’œil fut de nature à les consterner : plus de douze Indiens gigantesques étaient groupés devant l’entrée.