Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en main, le fameux album sous son bras, et un cigare non allumé aux lèvres.

La seule mésaventure qui lui arriva, fut de rencontrer à hauteur de visage une corde de lessive qui, suivant son expression, « faillit lui scier le cou. »

Une fois hors du jardin, sous l’abri d’un grand arbre, il s’arrêta pour observer ce que faisaient les sauvages. Ils continuaient de parcourir bruyamment la maison, cherchant toujours les habitants qu’ils supposaient cachés dans quelque coin.

— Vous pouvez continuer vos perquisitions comme cela toute la nuit, si ça vous amuse, murmura-t-il avec un sourire silencieux ; il est dans l’opinion d’un certain gentleman de mon âge et de ma ressemblance, que vous chercherez très-longtemps sans trouver sir Adolphe Halleck. Bonsoir, mes coquins cuivrés ! à l’avantage de vous revoir.

Il aurait été imprudent de s’attarder auprès d’un aussi dangereux voisinage. L’artiste se mit donc à chercher l’endroit où Brainerd devait l’attendre avec les chevaux ; mais, à son grand déplaisir, il ne trouva rien ; après avoir tâ-