Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/150

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un peu à une tête abritée par une couverture, se montra du côté de l’Indien, et disparut aussitôt. Quelques secondes après, la même apparition se reproduisit sur un autre point. L’artiste comprit l’artifice un demi-sourire plissa ses lèvres, il épaula et fit feu.

Comme il s’y attendait, un hurlement de triomphe lui répondit, et le Sauvage se précipita sur lui, le tomahawk levé. Halleck laissa tomber son rifle et dirigea contre l’ennemi, avec la fermeté d’une tige d’acier, son poing armé du revolver. Le Sauvage sans méfiance continua d’avancer : trois petites détonations sèches et brèves retentirent, enfonçant chacune un messager de mort dans le buste de l’Indien.

Il ne tomba qu’au troisième coup.

— Les carabines ne sont pas les seuls instruments propres à la fusillade, mon bel ami cuivré, murmura l’artiste en replaçant paisiblement son arme en lieu sûr : ce petit engin fait peu de fracas mais d’excellente besogne, comme vous avez pu voir. Il y a mieux ; pour le cas où il y aurait d’autres vagabonds de même espèce dans le voisinage, je vais recharger toute mon artillerie.

En procédant à cette opération, il donna un