Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/162

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dans la prairie. Vers le soir, il y a eu des pistes derrière nous ; l’oncle John était parti trop tard, les Wacoutahs suivaient nos traces.

— Ah ! mon Dieu ! et, ma mère, ma sœur, que disaient-elles ?

— Rien ; les femmes Faces-Pâles ont été courageuses, elles ont chargé les armes en se préparant au combat. L’oncle John a poussé les chevaux : le char courait très-vite. Ensuite Christian Jim a prêté l’oreille jusqu’à terre, des plaintes volaient en l’air et retombaient dans la prairie ; les maisons craquaient dans les flammes. Le massacre et l’incendie étaient partout devant, derrière, à côté, avec les Indiens.

— Diable ! interrompit Halleck, la situation est donc vraiment terrible ?

— Continuez, Jim ! dit Brainerd impatiemment.

— Alors, l’oncle John a dit : « Nous ne sommes pas en force pour combattre un aussi grand nombre d’ennemis ; il faut que Will et Adolphe arrivent au plus tôt. »

— Et alors ?… demanda Halleck.

— Alors, Christian Jim a conduit le chariot dans un fourré impénétrable ; il y a caché les femmes et le vieux guerrier. Ensuite il a effacé