Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/210

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d’avril qui n’ont jamais rien vu : notre affaire, maintenant, c’est de dépister ces rascals sans être dépistés par eux. Or donc, pour arriver à cet intéressant résultat, nous devons nous remiser sous un abri convenable, pendant que Master Jim ira en éclaireur flairer ce que contient le gros bouquet de pins, là-bas. C’est drôle, j’ai comme un avant-goût d’Injuns !

Le capitaine appuya en riant sur cette façon d’articuler le mot Indien à la mode sauvage ; en même temps il regarda Jim d’un air si facétieux, en imitant la pose d’un chef Corbeau bien connu, que Jim faillit sourire et partit aussitôt en rampant sous les broussailles.

Pour charmer les ennuis de l’attente, l’officier, après avoir rangé son petit escadron dans une aile de forêt qui finissait en pointe du côté de la clairière, renouvela copieusement sa chique ; après quoi il passa en revue ses trois nouveaux amis.

— Le major Hachtincson, commandant le 3e escadron du 6e régiment de cavalerie légère, Minnesota’s division, dit-il en saluant tour-à-tour Brainerd père, Will et Halleck ; excusez-moi, gentleman, si je me présente moi-même, le man-