Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pire ; les Brainers avaient disparu dans la direction du Nord, les cavaliers dans celle du Midi ; toute trace humaine s’était évanouie au milieu du désert.

Une semaine après l’arrivée des pauvres fugitifs dans la ville de Saint-Paul, M. Brainerd reçut une lettre portant la suscription suivante :

À mistress Brainerd, pour remettre à Maria Allondale.

La bonne dame se hâta de la présenter à Maria, qui, à peine remise de tant de secousses, était encore au lit.

— Oh mon Dieu ! s’écria la jeune fille en regardant l’adresse, qu’y a-t-il encore ? Il me semble que voilà l’écriture d’Adolphe Halleck.

Et, brisant le cachet d’une main tremblante, elle lut :

« Chère Maria, quand ces lignes seront sous vos yeux, je serai loin de vous, loin de toute ma chère famille, à laquelle je dis un adieu suprême.

» Nous avions vécu pendant plusieurs années, amis et fiancés, dans la pensée souriante qu’un jour nous serions mariés ensemble.