Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/78

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cision, qu’il lui cassa une douzaine de dents et lui déchira les lèvres.

L’Indien bondit en poussant un rugissement de bête fauve ; mais il fut reçu par un foudroyant coup de pied dans les côtes qui l’envoya rouler sur les cailloux.

La boxe pédestre aussi bien que manuelle, n’avait aucun mystère pour Halleck, et sur ce terrain il était maître de son ennemi : sa seule crainte était de le voir employer quelque nouvelle arme, car l’artiste n’avait plus que ses pieds et ses poings.

Aussi, ce fut avec un vif déplaisir qu’Adolphe le vit extraire du fourreau un couteau énorme, puis se diriger sur lui avec précaution.

Néanmoins, l’artiste, n’ayant pas le choix de mieux faire, se préparait à une lutte corps à corps, lorsqu’il entendit s’approcher les deux camarades du bandit. Une pareille rencontre devait être trop inégale pour qu’Halleck s’y engageât autrement qu’à la dernière nécessité. Aussi, réfléchissant que ses jambes s’étaient reposées, et qu’elles étaient admirablement prêtes à fonctionner, il s’élança plus prestement qu’un lièvre et se mit à courir.