Page:Aimard, Auriac - Jim l’Indien.djvu/88

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versée par un sentier qui conduisait aux habitations.

Jim passa devant, en éclaireur, l’œil et l’oreille au guet, le doigt à la détente du fusil, marchant sans bruit, se dérobant dans les broussailles.

On passa ainsi tout près du lieu où Maria s’était cachée :

— Comment avez-vous eu l’imprudence de quitter une aussi excellente cachette, demanda Halleck avec son sang-froid habituel ; je vous avais pourtant recommandé, d’une façon formelle, de n’en pas bouger jusqu’à mon retour.

— Je me serais bien gardée d’en sortir : on m’en a arrachée. Ce sont deux de vos honorables Indiens qui sont arrivés droit sur moi et se sont emparés de ma personne.

— Mais alors, pourquoi n’avez-vous pas crié ? je me serais hâté d’accourir à votre secours.

— Si j’avais poussé un cri, j’étais morte… Ces « chevaleresques » bandits me l’ont parfaitement fait comprendre à l’aide de leurs couteaux.

— Ah ! voici mon révolver que j’avais lancé au visage du drôle qui m’a attaqué.

L’artiste à ces mots, courut ramasser son arme,