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l’aigle-noir des dacotahs

Comme une biche effarouchée, la femme sauvage jeta autour d’elle des regards égarés, puis elle essaya de s’échapper, gardant toujours un farouche silence.

Mais le trappeur la retenait d’une main d’acier, il écarta doucement sa chevelure noire qui ruisselait sur son visage, et la fit asseoir à côté de lui.

— Allons, ma bonne femme ! dit-il ne sachant trop de quelle manière entamer la conversation, il ne faut plus songer à faire un pareil saut, je vais vous emmener à quelque distance sur mon bon cheval, et quand vous serez reposée, je vous conduirai chez vous.

— Waupee n’a pas de maison, répondit-elle sombrement.

— Pas de maison… ? ah ! oui, j’en puis dire autant. Nous logeons tous deux sous le ciel, dans les bois, dans la plaine ; mais enfin je vous ramènerai dans votre tribu…

— Waupee ne veut pas revoir sa tribu.

— Oh ! oh ! ceci est sauvage ! et pourquoi ?

— Il y a une lune, la lumière régnait dans son