Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/12

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disgracieuse ; tel était l’exact signalement de ce rôdeur des bois.

Une carnassière en peau de loup, ornée de festons en drap jaune ; une ceinture supportant d’un coté la poudrière, de l’autre le sac à balles ; un couteau long de deux pieds à poignée en corne de cerf curieusement sculptée, une longue carabine de gros calibre à canon bleu formaient l’ensemble de son équipement.

Il était chaussé de mocassins en peau de daim ; des guêtres semblables, lacées autour de ses longues jambes, montaient en forme de culotte bizarre jusqu’à sa ceinture ; sa veste, en velours grossier, était déboutonnée sur la poitrine, mettant à découvert un cou bruni par le soleil ; les manches de ce vêtement, retroussées presque jusqu’au coude, laissaient voir des bras musculeux, sillonnés de nerfs, et avec lesquels il n’aurait pas fait bon de plaisanter. Quand il eût fini de charger son arme, il