Page:Aimard, Auriac - Le Mangeur de poudre.djvu/192

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l’épaule, attendait le nègre avec une certaine impatience.

— Oh ! Massa Dudley ! comme vous êtes ressemblant s’écria le moricaud en apercevant le jeune homme ; ah ! Miss Lucy est aussi habile que le tailleur du village ; vous a-elle fait là de beaux habits yah ! yah ! je crois voir Pad le batelier.

— Plus bas, innocent et pas tant de paroles ; tu vois bien que le temps presse. Dans une heure il fera jour, et ce nigaud de Perkins qu’on m’a donné pour geôlier, viendra visiter les lieux, en m’apportant une affreuse pitance pour la journée. Voyons, as-tu dans ta poche un briquet en bon état et de l’amadou bien sec ?

— Oui, voilà, Massa Dudiey.

— Bien et des mèches soufrées, en as-tu fait de nouvelles celles que tu m’avais apportées sont humides, elles ne brûleraient pas bien.

— Oh ! Massa Dudley ! quelle mauvaise tête a