Page:Aimard, Auriac - Les Pieds fourchus.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

127
LES PIEDS FOURCHUS

basse lorsque furent tous réunis ; voyez-vous ça, là-bas devant ?

À ces mots, il leur montra des ondulations inégales qui se dessinaient sur la neige.

— Ah ! dit Burleigh, vous avez raison, sir, voilà une trace sous la neige ; je la distingue aussi clairement que si elle n’avait pas été recouverte.

— Serviteur, sir ! murmura le Brigadier en levant les épaules ; est-ce qu’il est tombé beaucoup de neige là-dessus ? Vous voyez bien que non… D’ailleurs sur ce plateau découvert, le vent la balaye toujours ; on dirait qu’il a plu en cet endroit.

— Je devine ! riposta Burleigh, il y a une source chaude par ici, qui ne gèle pas, elle a ramolli la neige. Je vais voir ça !

— Ah ! il est malin ! dit le Brigadier en se frottant joyeusement les mains, pendant que Burleigh s’élançait dans le fourré.

— Quel est ce beau garçon, demanda l’étranger après avoir regardé tous les chasseurs debout, appuyés sur leurs fusils, tenant chacun un chien en laisse.

— Qui, Ned ?