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LA FIÈVRE D’OR.

— Que fais-tu ? dit Valentin.

— Je calcule.

— À quoi bon ? Dis-moi seulement les totaux, cela ira plus vite.

— Tu as raison ; dix-sept mille cinq cent trente-trois piastres six réaux.

— Bien, répondit Valentin, qui, avec un crayon, inscrivait la somme sur une feuille volante ; après ?

— Vingt et un mille deux cent sept piastres cinq réaux.

— Très-bien ; ensuite ?

— Douze mille huit cent vingt-trois piastres.

— Pas de réaux ?

— Non.

— Continue.

— Sept mille six cent soixante-quinze piastres six réaux.

— Six réaux, fort bien ; ensuite ?

— C’est tout.

— Comment, pas davantage ?

— N’est-ce donc pas assez ?

— Je ne dis pas cela, mais de la façon dont tu parlais, je m’attendais à un chiffre formidable.

— Celui-ci ne l’est-il donc point ?

— Pas trop. Enfin, additionnons.

— Cela est bien facile ; vois : total, cinquante-neuf mille deux cent trente-neuf piastres sept réaux.

— Sept réaux ; le total est juste. N’as-tu pas quelques menus frais à ajouter en sus ?

— Tu comprends que j’ai certaines choses personnelles à solder ; et puis, je ne voudrais pas partir les mains vides.

— Ce serait maladroit. Enfin, d’après ce que je