Page:Aimard - Le Chercheur de pistes, 1860.djvu/136

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— À bientôt !

Harry resta longtemps les regards fixés sur l’endroit où la séduisante vision s’était évanouie ; enfin il poussa un soupir, jeta son rifle sur son épaule, et se retourna comme pour s’en aller.

Dick était devant lui.

Harry fit un geste de surprise, il avait oublié la présence de son ami.

Celui-ci sourit d’un air de bonne humeur.

— Je comprends maintenant votre conduite, Harry, lui dit-il, vous avez eu raison d’agir ainsi que vous l’avez fait ; pardonnez-moi mes injustes soupçons et comptez sur moi partout et toujours.

Harry serra silencieusement la main que lui tendait son ami, et ils reprirent à grands pas le chemin du village du Paso.

Sur la lisière de la forêt, ils croisèrent un homme qui passa sans les voir.

C’était le Cèdre-Rouge.

Dès qu’il fut un peu éloigné, Harry arrêta son compagnon, et lui désignant le squatter, dont la longue silhouette noire glissait parmi les arbres :

— Cet homme, lui dit-il en lui posant la main sur l’épaule, cache au fond de son cœur un secret horrible que j’ignore, mais que j’ai juré de découvrir.


XV.

Fray Ambrosio.

Fray Ambrosio resta assez longtemps dans la salle du meson à prendre les noms des aventuriers qu’il voulait engager dans sa troupe.